Les petites vidéos politiques de l’Atelier paysan
La technologie sauvera-t-elle les paysans et paysannes ?
Notre coopérative paysanne propose une alternative concrète et puissante au machinisme industriel en agriculture, par un travail d’ampleur de recueil, de partage et de formation à l’auto-conception de matériel agricole, pour s’émanciper de la tutelle technique de la techno-science.
Mais ces alternatives suffisent-elles à transformer le modèle agricole et alimentaire, par la simple force de leur existence ?
Nous pensons que non. Nous pensons que la société civile et le monde
paysan ne pourront pas échapper à la nécessité d’établir un rapport de
force avec l’industrie, pour ralentir et stopper le déferlement de
nouvelles technologies en agriculture.
Cette indispensable résistance doit passer par un effort d’éducation
populaire, c’est à dire de co-éducation aux mécanismes de domination, de
tissage de savoirs critiques, en particuliers de savoirs
« techno-critiques ».
Ainsi vous sont proposées ces petites vidéos et petits podcasts politiques, captés lors de conférences organisées dans tout le pays par l’Atelier paysan.
Ce panorama « techno-critiques » fait office d’outil d’autodéfense intellectuelle pour informer largement, mais aussi nous aider à penser une réelle autonomie paysanne et alimentaire, s’appuyant sur un contre-imaginaire économique, social, mais aussi techniciste.
Bonne exploration !
1. François JARRIGE - Une histoire désorientée des techniques agricoles
"Comment l’histoire désorientée des techniques peut-elle nourrir la réflexion sur la
souveraineté technologique des paysans ?"
Par François JARRIGE (1h23’)
Intervention à Beaumont-lès-Valence (26) le 14 décembre 2019 pour l’Atelier paysan.
François JARRIGE
est historien, maître de conférence à l’Université de Bourgogne et membre de
l’Institu universitaire de France.
Ouvrages récents : Technocritiques (La Découverte, 2016) et,
avec Thomas LE ROUX, La contamination du monde (Seuil, 2017)
Le concept d’« histoire désorientée » implique en miroir une histoire orientée, c’est-à-dire dont la lecture est enfermée dans l’orientation linéaire du progrès technique, marquée par le fatalisme technicien et un imaginaire modernisateur. Étudier une histoire « désorientée » revient donc à construire un autre récit historique, adapté aux défis contemporains, qui échappe à la lecture déterministe et évolutionniste des machines. Cela permet ensuite d’essayer de réinventer d’autres manières de penser le machinisme, d’autres machines pour d’autres objectifs.
2. Régine MARY - Les normes et la standardisation
"Saint Iso protégez nous – La gestion par les normes"
Une conférence gesticulée de et par Régine MARY (1h45’)
Intervention à Lucinges (74) le 15 octobre 2019 pour l’Atelier paysan.
Le sujet de Régine n’est ni l’agriculture ni les machines, mais la gestion par les normes, l’administration de nos vies par les intérêt des multinationales. Une intervention qui nous décale de notre sujet pour mieux nous y faire réfléchir : en agriculture, la technologie crée de la norme, et inversement. Les deux logiques sont liées et à penser ensemble pour s’en défaire.
Pour aller plus loin sur la centralité de norme dans le modèle agricole à abattre et la mise au pas du monde paysan :
- Le ménage des champs de Xavier Noulhianne (Éditions du bout de la ville, 2016)
- Le paysan impossible : récits de luttes de Yannick Ogor (Éditions du bout de la ville, 2017)
- L’excellente série radiophonique d’Ines Léraud : Le journal breton (France culture 2018)
Présentation officielle de la conférence gesticulée :
Dans les pays riches, tout est dangereux, heureusement il y a les
normes. Les normes, elles osent tout, on se demande bien à qui elles
profitent ?
Quand les temps de papier sont plus longs que les temps de chantier, un
constat s’impose. Il y aura bientôt plus d’hommes à faire les normes,
contrôler leur application, vendre du conseil, de la formation, des
certifications et des Labels, qu’à bien faire les choses sur le terrain.
Mais alors, est ce que la Traçabilité ne serait pas une idéologie montée
de toute pièce, seulement, par qui et dans quel but ? Supprimer
tous
les indépendants, privatiser les fonctions syndicales … ?
RGE – DATA DOCK – LINKY – ISO VERRE – ISO TERRE – ISO MER et ta sœur …
ISO c’est du tonnerre. Tu y crois ? Est ce que les normes servent
l’intérêt général ou servent à nous faire marcher au pas ?
Une histoire normale, racontée par une fantaisiste en redressement
Nous avons eu une panne de micro, nos excuses pour la qualité du son.
Une autre captation est disponible ici (également pour contacter Régine
et programmer sa conférence) :
http://www.ardeur.net/conference-gesticulee-saint-iso-protegez-nous/
3. Aude VIDAL - ÉGOLOGIE : écologie, individualisme et course au bonheur
"Autonomie paysanne et souveraineté alimentaire : les alternatives vont-elles
suffire ?"
Par Aude VIDAL (1h19)
Partie 1 :
Intervention à St Denis-lès-Bourg (01) le 17 octobre 2019 pour l’Atelier paysan
Partie 2 (34’50) : Intervention à Villotte sur Aire
(55) le 16 novembre 2019 pour l’Atelier paysan, en partenariat avec Bio
en Grand Est, Meuse nature environnement, Bio de Meuse, CPIE Meuse, La
Grange paysanne
L’Atelier paysan s’attaque à l’autonomie technique des paysan-nes en
leur proposant une alternative concrète : les former à
autoconstruire
leur matériel agricole.
Est-ce suffisant pour enrayer l’industrie de la machine, qui impose de
remplacer les paysan- nes par des robots, des drones, des capteurs
informatiques ?
Quelles sont les conséquences de ces « solutions technologiques »
pour
les communautés paysannes, pour l’environnement, pour le modèle
alimentaire ?
Aude Vidal nous parle ici des « alternatives », dans la
suite de son ouvrage Egologie : les
expérimentations écologistes sont-elles le laboratoire d’innovations
sociales plus
respectueuses de l’être humain et de son milieu ? ou
accompagnent-elle
un recul sur soi et ce sur quoi il est encore possible d’avoir prise
dans un contexte de dépossession démocratique et économique ?
Une belle manière pour l’Atelier paysan de questionner la limite des
alternatives : l’expansion de pratiques alternatives peut-elle
provoquer
de la transformation sociale ? Les pratiques sociales
parviennent-elles
à infléchir les rapports sociaux ?
A l’Atelier paysan, dont l’activité centrale est de proposer des
alternatives concrètes et immédiates aux paysannes et paysans, nous
pensons que non. Nous avons l’intuition qu’il nous faut dans le même
temps tenter d’exercer un rapport de force avec les dominants (pour nous
l’industrie de la machine et la techno-science).
On en discute ?
Aude Vidal a mangé bio et fait du vélo à Bordeaux puis à Lille.
Auteure de Egologie (Monde à l’envers 2017)
Co-auteure avec Guillaume Trouillard de On achève bien les éleveurs.
Résistances à l’industrialisation de l’élevage
(L’échappée 2017)
4. Édouard PIELY - La nécessaire critique du "système technicien"
Par Édouard V. PIELY (22 minutes)
Intervention au Moutaret (38) le 19 octobre 2019 pour l’Atelier paysan, en partenariat avec l’association Sciences critiques.
Dans le cadre de la tournée nationale de conférences-débats
"La technologie va-t-elle sauver l’agriculture ? La place de la machine dans
l’autonomie paysanne."
(automne 2019)
La fuite en avant technologique s’impose à nous dans tous les aspects de notre vie, tant sur le plan social et collectif que dans notre sphère plus intime. Au regard des conséquences préoccupantes nous tenterons de proposer quelques pistes de réflexions, des alternatives possibles.
En faisant référence à plusieurs grands auteurs, il s’agit de faire ensemble un tour d’horizon technocritique, afin de mettre en question le progrès technique, la société technicienne, la passion de l’efficacité…
Un panorama efficace de la pensée technocritique depuis deux siècles, de bon repères pour nous aider à creuser nos réflexions paysannes sur la souveraineté technologique.
Edouard V. Piely est journaliste indépendant, chargé de la vie associative et membre de la rédaction de Sciences Critiques. ( www.sciences-critiques.fr)
5. Stéphane DINARD & Xavier NOULHIANNE- L’abattage à la ferme : enjeux face à l’industrie de l’élevage
Intervention à Villeneuve-sur-Lot (47) le 26 octobre 2019 pour l’Atelier paysan.
Dans le cadre de la soirée « Ruralité : territoire des possibles ? »
Témoignages d’expérimentations agricoles, sociales et politiques.
En partenariat avec la Confédération paysanne 47.
Un dialogue entre la démarche de l’Atelier paysan et certaines autres initiatives, expérimentations et mouvements collectifs qui ont en commun, de diverses manières, de remettre en question nos besoins collectifs et de mettre en œuvre une réappropriation populaire des moyens d’y répondre, à rebours de l’invasion technologique et industrielle ou de la dépossession bureaucratique qui caractérisent l’époque.
Avec la Conf’47 (groupe abattage mobile), le Groupe d’Entraide Mutuelle de Fumel, le collectif Stop-Linky du Grand Villeneuvois, les Gilets Jaunes du 47, le groupe Villeneuve en Commun
Stéphane Dinard est éleveur en Dordogne, militant et praticien de l’abattage à la ferme.
Xavier Noulhianne est éleveur et « paysan-chercheur » dans le Lot-et-Garonne, co-auteur de "On achève bien les éleveurs - Résistances à l’industrialisation de l’élevage" (L’échappée, 2017), auteur de "Le ménage des champs : chronique d’un éleveur au XXIe siècle" (Éditions du bout de la ville, 2016).
6. Corinne MOREL DARLEUX - La place de la machine dans l’autonomie paysanne
Intervention à Beaumont-lès-Valence (26) le 29 octobre 2019 pour l’Atelier paysan, par Corinne MOREL DARLEUX (26’56 min).
Dans le cadre de la tournée nationale de conférences-débats La
technologie va-t-elle sauver l’agriculture ? (automne 2019)
Une réflexion sur l’autonomie, l’effondrement, les politiques agricoles, le rapport de force.
De plus en plus préoccupée par l’état critique de dévissage de la société, notamment en matière culturelle, de climat et de biodiversité, Corinne Morel Darleux défend depuis dix ans un projet politique et une vision systémique incluant la sobriété dans tous ses aspects. D’inspiration libertaire, elle prône l’émancipation et l’autonomie, à la fois individuelle et collective, pour favoriser la résilience.
Elle a déposé et défendu de nombreux amendements à la Région visant à développer une alimentation locale de qualité, respectueuse des écosystèmes, accessible à tous et rémunératrice pour les paysans, ainsi que diverses propositions en faveur des savoirs et pratiques "low-tech" et de la déconnexion de nos vies.
Corinne Morel Darleux est militante écosocialiste, écrivaine, conseillère régionale Auvergne Rhône Alpes ; membre de la commission Agriculture à la Région ; autrice (entre autres) de "Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce : Réflexions sur l’effondrement" (Libertalia, 2019).
7. Christophe BONNEUIL - Une histoire de l’industrialisation de l’agriculture et du vivant
"Industrialiser l’agriculture et standardiser le vivant : jusqu’où ? Quelles alternatives ?"
Intervention à la ferme de Charpelière à Desaignes (07) le 4 novembre 2019 pour l’Atelier Paysan.
Dans le cadre de la tournée nationale de conférences-débats
"La technologie va-t-elle sauver l’agriculture ?" (automne 2019)
"Une histoire de l’industrialisation de l’agriculture et du vivant du XIXe et XXIe siècles"
La "modernisation" agricole du dernier siècle et demi est un processus
mondial, massif et complexe qui implique
1) un processus de rationalisation donnant un rôle croissant aux savoirs
techno-scientifiques,
2) une dynamique d’insertion des sociétés rurales dans le capitalisme
industriel, intégrant la ferme aux marchés et aux secteurs industriels
amont et aval et plaçant l’agriculture et l’alimentation dans l’âge des
énergies fossiles,
3) une transformation des règles de l’activité agricole et des façons de
gouverner les sociétés rurales notamment depuis l’État,
4) de profondes mutations anthropologiques des sociétés rurales,
impliquant des changements des représentations du métier et du vivant.
On retracera cette dynamique à l’échelle mondiale et française, pour
ouvrir une discussion sur "Industrialiser l’agriculture et standardiser
le vivant : jusqu’où ? Quelle alternatives ?"
Christophe Bonneuil est directeur de recherche en histoire au Cnrs et enseigne à l’Ehess, Paris. Ses recherches portent sur les rapports des sociétés au vivant du XIXe siècle à aujourd’hui. Il dirige la collection « Anthropocène », espace interdisciplinaire sur les enjeux socio-écologiques globaux, aux éditions du Seuil. Il a notamment publié Gènes, pouvoirs et profits (Quae, 2009, avec F. Thomas), Une autre Histoire des « Trente Glorieuses » (La Découverte, 2013, avec C. Pessis et S. Topçu), L’évènement Anthropocène. La Terre, l’histoire et nous (Seuil, 2e éd. 2016, avec J-B. Fressoz).
8. Jean-Pierre BERLAN - La techno-science contre l’agriculture paysanne
"Le cas du maïs hybride : un mensonge historique des agronomes"
Intervention à Cesseras (34) le 19 décembre 2019 pour l’Atelier paysan (50 minutes).
Dans le cadre de la tournée nationale de conférences-débats
"La
technologie va-t-elle sauver l’agriculture ?" (automne-hiver 2019).
Comment les économistes ont confirmé scientifiquement le conte de fées d’une innovation qui ne fait que des gagnants : généticiens théoriciens, sélectionneurs, agriculteurs, public, technocrates de la recherche. Comment cette innovation est devenue l’exemple même des bienfaits de la Science dans une société libre.
Une soirée avec l’Atelier paysan pour dénoncer l’idéologie du Progrès, tout comme la logique industrielle, qui imposent par la propagande des biotechnologies ésotériques, de la robotique et de l’informatique afin de détruire les communautés paysannes et notre souveraineté alimentaire.
Une soirée pour nous émanciper de l’emprise de la techno-science par l’entraide, la libre diffusion des savoirs populaires et le rapport de force.
Ingénieur agronome et économiste, Jean-Pierre BERLAN a été lui-même un agent de « ce circuit infernal de la production sans bornes pour la destruction sans mesure ». Étudiant puis enseignant et directeur de recherche à l’INRA, c’est paradoxalement un travail scientifique qui lui a ouvert les yeux en révélant que les scientifiques peuvent se tromper en nous trompant, pourvu de ne pas se tromper sur les intérêts qu’ils doivent servir...
Auteur de "La planète des clones" (La Lenteur 2019)
et "La guerre au vivant, OGM & mystifications scientifiques" (Agone
2001)
9. Silvia PEREZ VITORIA - Les résistances paysannes face à l’industrialisation
Avec Silvia Pérez-Vitoria, socio-économiste, documentariste. (1h42’)
Double intervention pour l’Atelier paysan :
- Partie 1 : à la ferme des Roussets de St Jean en Royans (26) le 31 octobre 2019
- Partie 2 (à 52’14) : au domaine de la Pinte à Arbois (39) le 12 novembre 2019
Dans le cadre de la tournée nationale de conférences-débats
"La technologie va-t-elle sauver l’agriculture ?"
(automne-hiver 2019)
Une discussion pour prendre connaissance du poids et des impacts des
machines, des robots, de l’informatique et des biotechnologies sur les
vies des paysan-nes, sur l’environnement comme sur l’ensemble du modèle
alimentaire.
Nous reviendrons sur les raisons et l’histoire de cette perte
d’autonomie résultant du passage de paysan à exploitant agricole, au
cœur du processus d’industrialisation et de mondialisation de
l’agriculture.
Nous décrirons le « retour des paysans » avec l’émergence
des nouveaux
mouvements paysans, leurs luttes et les alternatives qu’ils proposent.
Partie 1 : "Comment les paysans ont failli disparaître ?"
Comment y a t il eu une ré-émergence des luttes paysannes dans le monde,
alors qu’on ne les attendait pas du tout ? Idée pivot : il
faut
redonner la centralité à la question paysanne.
Partie 2 : "Faudra t il choisir entre le pain et le
smartphone ?"
Point sur la situation des paysan-nes dans le monde, et de leurs luttes.
Importance d’un projet politique formulé mondialement en terme de
souveraineté alimentaire.
Reconnaître la centralité paysanne, c’est une manière de hiérarchie les
luttes.
Une modalité concrète de lutte : la dissidence territorial, et la
perspective de les relier entre elles.
Silvia Pérez-Vitoria travaille depuis de longues années sur les questions paysannes. Elle a réalisé des documentaires sur ces questions aux États-Unis, en France, en Espagne, au Mexique, au Nicaragua, en Roumanie, en Italie…
A écrit : Les paysans sont de retour (2005), La riposte des paysans (2010), Manifeste pour un XXIème siècle paysan (2015), co-auteur de La Bio entre business et projet de société (2012), a co-dirigé le Petit précis d’agroécologie (2008) et dirigé Défaire le développement, refaire le monde (2003).
Enseignante dans le Master-doctorat d’agroécologie de l’Université
internationale d’Andalousie (Espagne).
Membre de l’association La ligne d’horizon-les amis de François Partant.
10. Élie PARACHINI & Matthieu AMIECH - Des robots pour sauver les paysans ?
Avec Elie Parachini (paysan-boulanger) et Matthieu Amiech (éditeur et auteur).
Une intervention pour l’Atelier paysan à Réalmont (81) le 26 novembre 2019 (51’ minutes).
Dans le cadre de la tournée nationale de conférences-débats
"La technologie va-t-elle sauver l’agriculture ?"
(automne-hiver 2019)
Robots désherbeurs, drones pour connaître l’état des cultures à distance, tracteurs guidés par satellite, rations et médicaments distribués automatiquement, l’"agriculture connectée" serait une évolution inéluctable et la solution pour relever les défis auquel fait face le monde agricole aujourd’hui.
Quels sont les enjeux de cette nouvelle offensive technologique ?
Quelles conséquences peut-on en attendre sur la vie et le travail des agriculteurs, sur leur situation économique et foncière, et sur l’ensemble du modèle alimentaire ?
Elie Parachini
est paysan-boulanger.
Matthieu Amiech
est éditeur et auteur de livres sur le divorce entre progrès technique et
progrès humain.
Ils habitent tous les deux dans le Tarn.
11. Nicolas EYGUESIER - Groupe ÉCRAN TOTAL - L’informatique va-t-elle sauver l’agriculture ?
Avec Nicolas Eyguesier, du groupe Écran total.
Une intervention pour l’Atelier paysan à Lille (59) le 14 novembre 2019 (24 minutes).
Dans le cadre de la tournée nationale de conférences-débats
"La technologie va-t-elle sauver l’agriculture ?"
(automne-hiver 2019)
La place du numérique dans l’autonomie paysanne (comme ailleurs).
L’Atelier paysan propose cette soirée de rencontre avec le groupe Écran
total, qui n’est pas spécialiste de l’agriculture 2.0 (ni 3 ou 4.0 !),
mais nous propose d’aborder la question du numérique en tant que
travailleur-euse. Au delà de l’objet numérique, que fait la numérisation
sur nos vies, nos choix, notre travail, notre autonomie ?
Nicolas Eyguesier, du groupe Écran total, nous présente une intervention sur le thème :"S’opposer à la gestion et l’informatisation dans nos métiers : pourquoi ? Comment ?", en s’appuyant notamment sur deux livres récemment publiés aux éditions La Lenteur :
"Le Monde en pièces II. Informatiser", et "La liberté dans le coma. Essai sur l’identification électronique et les raisons de s’y opposer".
Le réseau Écran total, né en 2013, réunit des personnes de toute la France travaillant dans l’élevage, l’éducation, le travail social, la médecine, la boulangerie, le maraîchage, la menuiserie ou les métiers du livre… Mais aussi des gens au chômage, au RSA ou sans activité.
"En comparant nos situations, nous avons reconnu une même logique à l’œuvre : l’informatique et la gestion détruisent nos métiers et dégradent les relations sociales. Nous nous y opposons ensemble, et appelons toutes celles et ceux qui vivent la même chose à rejoindre Écran total." (extrait de la plateforme fondatrice)
Envie de creuser ?
Un grand merci aux penseuses et penseurs d’avoir joué le jeu. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques, critiques et conseils. Nous proposer des points de vue ainsi que des occasions d’organiser des conférences-débats près de chez vous !
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